JE ME CHOISIS PLEINEMENT
Un soir de pleine lune d’été
Quelque chose en moi bascule de façon radicale. C’est inconscient et je ne parviens toutefois pas encore à mettre le doigt dessus. Cela viendra dans les jours qui arrivent, comme toujours. Un cocktail d’excitation, tension au ventre et la peur de ne pas vouloir suivre le mouvement le moment venu.
J’ai pourtant bien eu cette vision en rêve il y a bien quelques mois de cela. J’étais seule en voiture sur l’autoroute et je roulais à …600km/heure. Lorsque j’ai essayé de freiner avec mon pied droit. Cela a provoqué une accélération. J’ai ensuite appuyé sur le frein et réussi à stabiliser ma vitesse bien que rapide. A mon arrivée, j’ai rejoint une belle et immense maison qui regroupait mes ancêtres sur 10 générations de femmes.
Et au moment précis où j’écris ces lignes, je ne ressens absolument aucune résistance. La même sensation que j’avais lorsque j’étais au volant. Je suis heureuse et reconnaissante que mon subconscient ait intégré que tout cela ne me freine pas. Quelle bonne nouvelle! Je fais des choix quotidiens. Je prends des décisions qui me façonnent en tant qu’individu.
Et je me sens d’ailleurs, tellement aimée par l’Univers que personne, ni mariage ni enfant ne pourraient rivaliser avec cela. Ce bonheur absolu ne m’empêche pas de me questionner. Je suis faillible et plein de paradoxes, c’est même le propre de la condition humaine.
Suis-je difficile au point de savoir que quelque chose est bon pour moi et de refuser de le regarder droit dans les yeux sans avoir peur de m’y perdre ?
Est-il possible de se perdre dans son propre reflet qu’on a mis tant d’années à forger?
Grandir, mûrir ce sont de bons signes.
Suis-je injuste envers moi-même en préférant conserver une forme de naïveté sur certains aspects uniquement pour conserver cette capacité à m’émerveiller comme une enfant face aux belles choses de la vie ?
Serais-je mauvaise d’ête complètement égoïste au point de tout faire pour maintenir mon axe ?
D’utiliser des moyens discutables d’un point de vue éthique si je me retrouve dans une relation perso/pro pour me protéger ?
Alors oui j’assume je suis égoïste. Parfois j’aimerais juste ne pas ressentir des choses ineffables liées à l’existence terrestre. J’ai vu des gens faire semblant d’aimer leurs proches et même leurs propres enfants pour sauver les apparences. Je les ai vu manipuler, mentir, trahir, maltraiter. Moi aussi je mens par ommission et je ruse pour me protéger.
Quelle est donc la frontière ?
Est-ce ce sont les moyens qui déterminent la nature mauvaise des actes ou la nature fondamentale de la personne à cause des choix qu’elle fait pour se protéger ?
Quelle est la limite ?
J’accepte que certaines choses ne soient pas faites pour moi mais au fond de quoi ai-je vraiment besoin puisque l’univers et mes guides sont avec moi?
Je choisis d’être au lieu d’exister ou
de faire semblant d’exister au regard de la société.
Et je suis parfaitement heureuse ainsi.
Lorsque je me projette dans les dix ans à venir, je me vois épanouie en qualité d’individu car j’aurais maintenu mon axe.
Car au fond je sais que c’est la plus belle déclaration d’amour envers moi-même que je pourrais faire de toute mon existence. Et ça n’a pas de prix.
Alors oui peut être que je suis mauvaise aux yeux de la société, mais qui est elle vraiment pour me dire comment je devrais heureuse ? était elle là lorsque je me suis construite ? m’a-t-elle élevé ? je ne lui dois rien et même si c’était le cas, cela ne lui donnerait pas le droit de juger.
Car la seule personne que je permette de me juger c’est moi et moi seule. Et je choisis précisément comment le faire.
Aujourd’hui j’ai trouvé suffisamment d’amour et de courage en moi pour renverser la table. Et pour l’avoir fait dans plusieurs sphères de ma vie, je peux enfin affirmer avec certitude que le jeu n’existe plus.
Je ne suis qu’une illusion tout comme elle l’est.
Nous n’existons pas.
Voilà pourquoi je suis libre.
Mémoires
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