Comment transmuter la blessure de la trahison et retrouver la confiance 5/6

CE QU’ELLE EST

La blessure de la trahison naît du choc violent entre la confiance offerte et la loyauté brisée. Elle surgit quand celui en qui nous avions placé foi parfois corps et âme, trahit nos attentes, nos valeurs, notre lien sacré. Cette blessure frappe au cœur même de la fidélité, de l’engagement, de la vérité ressentie.

Elle déchire brutalement, tel un coup de poignard moral, laissant l’impression d’une trahison profonde, une atteinte à notre essence. Sa douleur est d’autant plus intense qu’elle s’insinue là où régnait proximité, vulnérabilité et investissement sincère.

On a le sentiment d’avoir reçu un coup de couteau dans le coeur ou dans le dos.

D’OÙ ELLE VIENT ?

Se sentir trahi, c’est pas qu’une simple déception : c’est un choc intérieur profond qui naît du fait d’avoir tout donné (de notre personne, temps, énergie, etc) pour se retrouver traité comme si tout cela n’avait aucune valeur.

Elle trouve son origine dans ce paradoxe douloureux : nous offrons le meilleur de nous-mêmes, avec confiance, sincérité et engagement profond pourtant, nous sommes traités comme si cet investissement n’avait aucune valeur.

Ce décalage entre ce que nous donnons et ce que nous recevons crée une fracture intérieure profonde. Peu à peu, cette expérience répétée installe un conflit entre nos valeurs authentiques et la réalité que nous vivons, un conflit qui peut nous isoler et nourrir un sentiment de solitude intense.

C’est cette blessure qui touche l’égo, cette atteinte à notre estime et à notre confiance, qui fait de la trahison une douleur si puissante et durable. Comprendre cette origine est essentiel pour commencer à reconstruire, en reprenant possession de notre valeur et en refusant de nous trahir nous-mêmes.

Les expériences s’accumulent pour qu’on arrive à se dire «  je n’ai qu’à traiter les autres comme ils me traitent comme ça au moins, je ne serais pas trahi » sauf qu’il arrive que nous entrons, sans le vouloir et/ou savoir, dans un conflit de valeurs avec nous-même. Cela peut provoquer un décalage et un sentiment de solitude profonde.

POURQUOI ELLE EST LÀ ?

Elle nous dit :

« Tu te sens trahi à cause d’un conflit de valeur entre cette personne et toi. Tu ne t’indentifies pas à cette personne car tu confonds sa valeur et son identité et tu la définis en fonction de ses actes. Et c’est exactement ce que tu fais toi-même : tu définis ta valeur en fonction de ce que tu fais et de qui tu es et non en fonction de ce que tu es »

EN QUOI RÉSIDE SON POUVOIR ?

C’est un révélateur puissant de notre système de valeurs et de notre estime de soi. Elle met la lumière sur les engrammes suivants :

  • « je suis ce que je fais et je juge les autres comme je me juge moi »
  • « on me fait du mal parce que je l’ai mérité et c’est ma faute »
  • « j’ai confiance en ce qu’on me dit en ce que l’on fait »
  • « si j’en suis là c’est à cause de moi je l’ai laissé faire »

L’idée que « je mérite ce qui m’arrive », renforce la culpabilité et la responsabilisation excessive face à la douleur subie. La confiance aveugle accordée aux paroles et aux actes des autres, qui peut nous rendre vulnérables à la déception. Ces engrammes, en plus de créer ou renforcer des blocages, continuent d’alimenter les autres : la peur de l’abandon, la méfiance envers autrui, ou encore la difficulté à poser des limites claires (complexe de l’abandon)

CE QU’ELLE ENSEIGNE

Ce qu’elle nous apprend que la confiance n’est jamais un dû, elle se mérite. Elle nous invite à nous réconcilier avec l’incertitude, à se fier à notre instinct et nos ressentis physiques. Dire « non » devient alors un acte de souveraineté, un acte de respect envers nous-mêmes. Et surtout, elle nous libère de l’illusion que le comportement des autres définit notre valeur.

POURQUOI LA TRANSMUTER ?

En la travaillant, on ne se contente pas d’apaiser une douleur : on gagne en clarté sur ce qui compte vraiment pour nous, on renforce notre confiance intérieure et on apprend à poser des limites solides. Concrètement, cette transformation consolide et renforce notre capacité de discernement, ce qui mérite notre confiance ou pas, à ne plus dépendre des validations extérieures et surtout : à agir avec intégrité et authenticité. Elle nous libère du poids des jugements et des blessures projetées, ce qui augmente notre énergie, notre leadership et notre impact en tant qu’individu.

COMMENT LA TRANSMUTER ?

1. Créer un espace sécurisé en nous : Prenons le temps de nous poser, de respirer profondément, et d’accueillir nos émotions sans jugement, comme si nous étions des observateurs bienveillants de notre propre histoire. Le but : se sentir en sécurité avec nos propres émotions : c’est ok de les accueillir et les ressentir.

2. Revisiter l’événement avec recul : Regardons ce qui s’est passé, non pour ressasser la douleur, mais pour comprendre quelles valeurs ont été heurtées et comment nous avons réagi.  Le plus important ici est de maintenir sa posture d’observateur face à ces déclencheurs.

3. Identifier nos croyances limitantes : Repérons les pensées automatiques qui nous enferment (par exemple, « je mérite cette douleur » ou « je suis ce que je fais ») et remettons-les en question. Lesquelles refont surface précisément ? Se sont-elles présentées à nous dans d’autres contextes et/ou situations ? Quelles croyances je décide de laisser partir maintenant ? et qu’est-ce que je décide d’incarner à la place maintenant ? Pourquoi c’est important pour moi maintenant?

4. Transformer le chaos en ressources :

* Qu’est-ce que j’ai appris ?

* Quelles sont mes forces ?

5. Agir avec souveraineté :

* Je pose des limites claires

* J’ai le droit de dire « non »

* Je vois, j’observe, j’entends et je prends des décisions en toute lucidité.

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